Une bonne année avec l`OPS

Karouis Fayçal (photo: Paul Kolnik)

Karoui Fayçal (photo: Paul Kolnik)

Des baguettes qui scintillaient, un chef d’orchestre qui dansait et un public qui hurlait sur commande et en cadence « mambo » – voilà les ingrédients du concert de la Saint-Sylvestre proposé par l’OPS, l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg.

George Gershwin, Leonard Bernstein ainsi que des compositeurs moins célèbres accompagnaient l’auditoire tout en rythme pour finir l’année 2009. Faiçal Karoui, le chef d’orchestre invité pour l’occasion a mis une sacrée ambiance dans la salle de concert. Il ne respectait en rien les règles de la bienséance en vigueur pour tout chef d’orchestre qui se respecte et c’était très bien ainsi ! (Ces règles établies par Richard Strauss interdisent entre autres aux chefs d’orchestre de…. transpirer !) Karoui, chez qui la musique produisait un effet immédiat sur les jambes, difficile d’interpréter ses numéros de danseur au pupitre autrement, enthousiasmait le public de la salle où ne restait pas une seule place de libre. On avait l’impression qu’il aurait dansé autour de l’orchestre tout en le dirigeant si seulement il avait eu assez d’espace pour le faire !

Fabien Ruiz et ses quatre danseuses de claquettes montraient également que ce programme de la Saint-Sylvestre n’était pas seulement fait pour être écouté. Quand la chanteuse Gilda Solve qui est originaire des Etats Unis lui lançait avec sa voix douce et claire: « I got rythm », le danseur relevait le défi et l’étincelle de son art se transmettait directement au public. « Summertime » – la chaleur estivale était de rigueur dans la salle : D’une part, grâce à l’interprétation très personnelle des danseurs, d’autre part, grâce à l’accompagnement profond et sensible de l’orchestre qui soulignait ce rêve musical. Les musiciennes et musiciens faisaient scintiller l’air et sauter les petits poissons – selon le texte d’Ira Gershwin.

A l’aide de John Adams et son « Short ride in a fast machine », d’Arturo Marques et son oeuvre « Danzon n° 2 pour orchestre » et de « Feu d’artifice » l’œuvre de Guillaume Connesson qui date de 1998, Karoui a prouvé que les compositeurs contemporains savent divertir eux-aussi ! Une très belle idée pour faire comprendre au public pendant cette soirée au rythme entraînant, que la peur de la nouveauté n’est qu’un piètre conseiller.

De plus, les diverses prestations était visuellement soulignées par un spectacle de lumière qui ramenait le ciel étoilé, les plages aux palmiers géants et le feu d’artifice directement dans la salle de concert. Si l’année 2010 tient pour l’OPS ce que l’année 2009 promettait dans ses dernières heures musicales, on ne peut que s’en réjouir.

Je profite de l’occasion pour souhaiter à tous les membres de l’OPS une année artistique passionnante, couronnée de succès.

Texte traduit de l’Allemand par Andrea Isker

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